Clichés européens... vrai ou faux ?
Que penser de ces clichés européens ? S’agit-il de stéréotypes ou de préjugés dont il faut se méfier ou renseignent-ils sur la culture ?

Nous avons recueilli quelques anecdotes auprès de nos participants que nous partageons dans cet article portant sur les "clichés européens".
Ces clichés et anecdotes sont d’abord des points de vue sur une situation donnée. Ils mettent en lumière la nécessité de s’ouvrir aux logiques de l’autre et celle de ne pas juger hâtivement les comportements différents depuis ses propres référents culturels.
S’agit-il de stéréotypes ou de préjugés dont il faut se méfier ou renseignent-ils sur la culture ? A vous de nous dire ce que vous en pensez…
Les Allemands se noient-ils dans les détails ?
Les Allemands se noient dans des tonnes de contenus. Ils donnent beaucoup de descriptions d'étapes et de tâches. Ils ont aussi tendance à montrer leurs points de désaccord en amont et à être assez négatifs.
Les Britanniques évitent-ils l’affrontement ?
Comment les Britanniques abordent-ils les projets ? Là où les Français ont plutôt une méthode d'approche en entonnoir, les Britanniques vont passer un temps important dès le début sur des points de détails anecdotiques qui surprennent. Ils ont du mal à accepter une autre méthode que la leur mais donnent l'impression d'écouter et de prendre en compte les remarques pour éviter l'affrontement qui les mettent très mal à l'aise.
Comment les Espagnols travaillent-ils ?
Dans le cadre d’un projet impliquant diverses nationalités, les critiques sur le travail des Espagnols ont fusé : pas propre, pas dans les règles, paresseux,... Finalement, on s'est rendu compte qu'ils géraient les problèmes différemment : ils préféraient aller directement à ce qui marche plutôt que de rédiger des specs de fonctions qui ne seront jamais utilisées. Du coup, après quelques itérations, tout le monde a bougé son curseur pour une meilleure collaboration.
Faut-il dire "Bonjour" en France ?
Un Espagnol ne dit pas forcément « Bonjour » au chauffeur du bus ; il demande son ticket ou le valide, sans plus. Ce n’est pas un manque de respect, c’est comme ça, c’est culturel. Depuis mon arrivée en France, j’ai dû me faire reprendre gentiment un million de fois :
- « Un ticket, svp ! »
- « Bonjour Madame ! »
Sans parler du fait que, de temps en temps, j’ai encore un tutoiement qui m’échappe, alors que je ne connais pas la personne…
Les Français sont-ils propres ?
Lors d'un dîner estival, un ami bolivien me demande si le déodorant coûte cher… Je comprends où il veut en venir : avec la chaleur, ça ne devait pas sentir la rose dans le métro parisien !
A l’étranger, il est vrai de dire qu'un stéréotype nous poursuit : les Français ne se lavent pas. Si certains Français peuvent se permettre, dans leur doux climat tempéré européen, de garder la même chemise ou de sortir sans mettre de déodorant, revoir cette attitude est nécessaire là où le climat rime avec transpiration. A Rio, par exemple, les Brésiliens se lavent deux à trois fois par jour. Ça rafraîchit et ça prend cinq minutes parce qu’on n’a presque rien sur le dos.
Lorsque je passais des entretiens à Mexico, les autres candidates étaient toutes très maquillées, brushinguées, etc. Une amie mexicaine m’a expliqué que c’était nécessaire pour obtenir un boulot. Parallèlement, une amie française m’a raconté que sa belle-famille brésilienne trouvait son attitude « naturelle » prétentieuse, comme si elle n’avait pas besoin de prendre soin de son apparence !
Le sauna est-il un passage obligé en Finlande ?
Un collègue m'avait prévenu : "Tu vas voir le sauna est un passage quasi-obligé si tu souhaites t'intégrer."
En effet, j'ai vite compris que c'était un des éléments essentiels, si ce n'est le principal, pour tisser des relations sociales et gagner la confiance des Finlandais. Dans le cadre du business, les points chauds (c'est le cas de le dire) qui n'ont pas été traités lors des réunions sont discutés au sauna. Quant à la nudité, elle est de mise... Par contre pas de mixité : les femmes d'un côté, et les hommes de l'autre.
Et vous, qu’en pensez-vous ?